samedi 22 mars 2008

Fil des jours

Le projet F Avance, mais doucement. je ne maîtrise pas bien son fonctionnement réel, pas assez technique, mais j'en tends parler d'outils qui devraient me permettre d'affiner mon analyse. Actuellement, un buzz de la blogo me permet d'augmenter, ou alors c'est le forum (VIB). Au final, c'est du boulot.
Je dois me concentrer sur l'écriture, et des thèmes neutres. Raconter la vie de F. n'est pas porteur. Je tatonne à trouver ce qui marche.

Projet Z : peu de lecteurs, mais tous positifs. Même si c'est faicile, on positive facilement dans ce contexte, mais peu importe : les mots positifs sont encourageants, je les prends, je ne vais pas me torturer. ça avance. Tout est à reprendre, mais ça fait une belle base de travail.

Tous ces projets me déchirent un peu. On ne peut pas trop tricher en écrivant. Enfin moi.
Avec le projet F, je rédige aussi un texte sur un thème plus perso. ça marche aussi. Au moins, F sert à ça, et pour le reste on verra.

Avant hier, sortie de quatre heures : été sur un parcours de cross avec les enfants, pluie torrentielle, puis grand soleil chaud, retour en tram, descendu quatre arrêts avant le notre, et fini à pied, sympa.

Hier, projet Mère Parfaite : cookies pour les enfants. Avec du temps, je fais la cuisine. Cookies faciles, mais je les ai laissé trop cuire.

Souci avec les lecteurs qui m'aiment bien. Partagée : cette propension à s'attacher à des inconnus est malsaine. Et ensuite, je me dis que l'on est responsable de ce que l'on a apprivoisé. Où est la vérité?

Dans deux mois nous redéménageons. Légère lassitude.

mercredi 27 février 2008

parent d'élève

Il y a quelques jours, réunions parents profs. Drôle d'être parent. Ils étaient tous là, ça doit être le style local : le Parent Concerné. Heureusement que je suis venue.
Après les discours convenu, la classe est bonne, pas de problèmes majeures, deux diaporamas.
Le premier : réalisé par un juge local, thématique : "éducation", point de vue "humoristique", exemple : Donnez à vos enfants tout ce qu'ils vous demandent, chaque fois qu'ils vous le demandent, cela les habituera à se croire le centre du monde.
Etc.
Deuxième : Rétrospective sur l'éducation, celle que nous avons eu (mais pour moi c'était celle qu'ils ont eu). Exemple : nous jouions toute la journée dans la rue, et nous ne rentrions qu'à la nuit (la France dans les années 50). L'idée était "ne surprotégeons pas trop nos enfants, donnons -leur une enfance comme la notre". Dans la classe de mon fils, il est le seul à ne pas avoir de portable (ils doivent penser que les Français sont sous développés). Je ne sais pas si c'est très conforme à l'enfance de ces parents-là.
J'ai été sciée ; je partage ce point de vue ; en tant qu'enseignante je le prône ; j'ai découvert avant mon deuxième que le non est ce qu'il a de plus utile à dire à un enfant (avec mesure). Mais de le voir, ainsi présenté, j'en suis restée coite, et sceptique. En fait, tout est une question de mesure, et de contexte. Le contexte local me semble très fermé, très injonctif, très vieille France (vieille Espagne). Après tout, il y a une statue de Franco en bas de ma rue. Recevoir ces diaporamas dans ce contexte-là m'a donné une impression assez bizarre, non pas de recadrage éducationnel, mais de réaffirmation d'une autorité ancienne, de type paternaliste, assez troublante.
Il est vrai qu'ils n'ont pas vécu Mai 68 - pas vraiment. Pourtant, la Movida? Ou pas ici?
Comment dire? ici, je me sens, et je serai bien incapable de dire pourquoi, dans une ambiance quasi pétainiste. J'essaie de comprendre pourquoi. Le grand nombre de personnes agées bien habillées, sérieuses et à principes. Les uniformes scolaires. Les églises. Je n'ai rien contre les églises, mais on ne peut pas faire un pas sans tomber sur une congrégation. Les religieuses d'un certain âge toisent les gens. (En France, chaque fois que je croise un religieux, il a un air babacool, ici on regarde si Franco ne le suit pas).

Divers suite

Le truc d'aujourd'hui sur le projet 1 ne va pas fort, peu de réac, surtout des mecs et en plus j'ai du réagir moi-même. ça met l'ambiance, mais j'aime pas. Jo est intervenu pour recentrer le débat sur le deuxième partie du texte, plus générale, anecdotique, et drôle. Pourvu que ça prenne.
Erreur : deux sujets de société la même semaine. Ne pas réitérer, s'il te plait, tu seras gentille.
Sur le blog d'un gamin guère plus vieux que mon fils, un article marrant commenté par le Capitaine : il a fait un blog lego dans le passé, mais là il s'ennuie... (le blog Tokyo mégaplex). Marrant. On peut blogger tant qu'on veut, faire des fonds, des trucs et des machins, ça ne comble pas le vide de la pensée. mais celui-ci est sans rapport avec les blogs, la plupart des gens, à toutes les époques, ont la tête vide, on n'a pas tant besoin que ça de penseurs. (Un blog lego !!!! Mignon, non? mais exaspérant)
Relire des hagio, pour rigoler.
Hier, repris Chateaubriand, mais j'ai du mal, j'accroche pas, je lis trop de blogs. Moi, moi , moi. Il écrit mieux que les bloggeurs, mais le fond est le même. Moi et Ma Vie. Je l'aime bien, quand même, à cause de Lucile et de son père qui faisait les 100 pas le soir dans le château.
L'ambiance ici, un peu pareil. Cristina, d'au dessus a voulu parler à la Francesa. Elle m'a expliqué qu'il faut bien bien fermer la porte de l'immeuble, sinon il y a des gens qui rentrent... Je suis étrangère, ici, et un peu bizarre. Je me sens dans un petit monde bien policé, où les méchants doivent être punis. ça me donnent des envies de trotskisme. Je la ressens, l'ambiance fermée de la bourgeoisie frileuse. Comme jamais.

Divers

Dur, de tenir ce blog, je manque de matière. Il est étonnant que j'ai tant à dire dès que je ne m'exprime pas personnellement, et que lorsque j'essaie de m'interroger sur moi même je bloque autant.
C'est peut-être pour cela. Je dis tant de choses fantasques, que lorsque je parle de moi, il ne reste rien.
Aujourd'hui, j'ai travaillé. Je dois préparer le repas de midi, penser à ce lui du soir.
Hier, crêpes pour les enfants, carpaccio pour nous. Ces carpaccios tous prêts sont pas mal.
Je dois dire au type de Bofrost de ne pas revenir, c'est hyper cher et à part les framboises, je ne trouve rien à acheter. Ok ils livrent... mais la cuisse de poulet est à 12 euros, sans dec.
Fascinant, ma vie.

mercredi 20 février 2008

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait : « Jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles. »

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire, un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fîmes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire !

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et, dès le premier mot, il nous parut si doux,
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.

Les contemplations, Livre V « En marche », X, 185

Ce n'est pas du tout un bon poème de Victor Hugo.
J'aime le début, la première strophe, en raison de la référence à l'enfance.
Je note qu'Eugène est zappé. mmmm... On sait que Victor dévore sa famille. Pas sympa avec Eugène.
Il y a peu d'adjectifs, et ils ne sont pas terribles, pas très imagés.
On imagine bien l'intérêt que des enfants peuvent éprouver pour les histoires de la Bible, à une époque où les malheureux n'ont pas Pokémon et Bob l'éponge. ça, OK. La comparaison de la fin avec l'oiseau des cieux est nunuche, le nunuche de Victor Hugo, qui a un nunuche bien à lui.
Alors, que reste-t-il?

Le seul élément valable de ce poème, c'est l'évocation de l'enfance : les enfants jouent, on devient qu'ils ont désobéi à leur mère (on l'espère, mais moi j'aurais peur si les miens montaient aux échelles...), ils trouvent un truc, grimpent sur l'échelle, le ramènent par terre...
Donc, le mouvement et le courte scène évoquée n'échappent pas au talent de Victor Hugo.
A part ça, les bons sentiments qu'on y lit, c'est probablement tout ce que l'on déteste chez lui.

Indésirables étrangers

Je viens de lire un post tellement accablant que je n'en dis rien.

Où se réfugier pour échapper à la connerie humaine?

Petits pois à la tomate et saucisse

Situation financière basse, je dois finir le mois avec pas grand chose. Mais mon frigo est pas mal plein, ça va.

Les enfants doivent manger des légumes, et je veux faire une soupe.

J'ai fait cette recette, avec beaucoup de bouillon : elle baigne dans le jus. Je sers les enfants avec une écumoire, et demain je prends le bouillon et les légumes, je les mixe pour une soupe.
Une recette, deux repas.

Ce n'est pas un repas sophistiqué, mais simple.

Ingédients :
petits pois surgelés
un oignon
une tomate
quatre saucisses
trois pommes de terre

Une sauteuse

  1. Faire revenir les saucisses dans une cuillère à soupe d'huile d'olive ; elles doivent dorer. Feu vif.
  2. faire revenir les oignons à côté des saucisses. Ils doivent blondir.
  3. déglacer au vin, si on a un reste, sinon à l'eau. Le feu est vif, on verse un verre de vin, on remue, le vin, ou l'eau, décolle les saveurs du fond de la casserole et les mélange.
  4. Baisser le feu et laisser étuver. Le but est de faire mélanger les saveurs de l'oignon et de la saucisses.
  5. rajouter la tomate coupée en dé ou lamelles.
  6. Au bout de cinq minutes, le liquide a réduit, on rajoute beaucoup d'eau, 1 litre
  7. Ajouter les pommes de terre - feu moyen
  8. Ajouter quinze minutes après les petits pois surgelés et baisser à feu doux
  9. laisser cuire cinq ou dix minutes encore

mardi 19 février 2008

Intégration

Je suis émigrée, donc immigrée ailleurs, quelque part. Cela fait plus de dix ans que j'ai quitté mon pays, à tel point qu'il me semble étranger, et que je vis ailleurs. Dans plusieurs ailleurs.
Je ne m'intègre pas. Je n'essaie pas, d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je m'intègrerai. Pas envie d'être musulmane. Pas envie d'être juive. Et pas catholique des pays catholiques. J'essaie de trouver du porc, en ce moment tout va bien, je suis dans un pays plein de porc (no es una broma, es verdad, lo prometo).
Cette histoire d'intégration est une vaste connerie.

Intolérance

Je lis beaucoup de blogs et toute une série d'entre eux m'énervent au plus haut point. Je ne voudrais cependant pas les nommer car cela me donnerait l'air d'une mégère et je ne veux pas avoir l'air d'une mégère.
Je vais donc me soulager en tapant anonyme. je déteste les blogs d'hommes ou de femmes qui ont des vies pourries et qui se servent de leurs blogs comme d'exutoires, plutôt réussis, pour l'amertume et le chagrin. Je les comprends, hélas, car Internet est une formidable solution pour s'exprimer. Pire que cela, j'ai lon gtemps eu, à mon corps défendant, un blog hyperplaintif, car j'étais dans une situation qui me déplaisait, et dont je suis sortie. je devrais donc comprendre. en fait je comprends, en théorie, mais je suis agacée quand je lis.
Une sorte d'obsession me fait revenir à ces blogs pleins de douleurs, d'une douleur qui s'épanche sur elle-même.
Ils ont perdu un être cher, leur vie est lourde, ils sn'ont pas tout réalisé, ils sont amers, désillusionnés. je déteste.
Moi aussi, ma vie est bête comme mes pieds. Bon, je bouge, et en ce moment j'ai beaucoup de chance, et je fais des choses qui me plaisent, même si cela ne me mène peut-être à rien. Parfois je suis déprimée, mais le plus souvent j'ai envie de bouger car bouger c'est vivre.
Ces blogs me font penser à des femmes de cinquante ans, amies de ma mère, pleins de talents qui n'avaient pu s'épanouir et qui mouraient debout, adultes, en souriant, avec des paroles douces et pleines de compréhension.
Mieux vaut crier, parler, agir.
A l'inverse, j'aime tout les blogs de gamines ou gamins hyper actifs, qui, certes, ne sont pas dans le passé, mais agissent, même n'importe comment.
Cette fausse douceur des vieux qui se veulent jeunes. Cette petite mort triste. ça m'écoeure.

Je me sens vache car chez certains on sent une douleur authentique. Mais moi aussi, je ne dirais pas quoi, mais moi aussi j'ai ma douleur, ma moisissure écoeurante, au milieu de ma vie, la plaie qui noircit tout. Moi aussi je voudrais me vomir, m'abominer, me recommencer, me punir.
J'ai appris ça, avec ces blogs, et mon blog triste et mort d'avant. Appris que se pleurer dessus ne sert à rien.
Oui, j'ai eu aussi la chance, grâce à mon mari, de modifier notre situation.
Je me sens donc vache aussi parce que j'ai eu de la chance. J'ai toujours de la chance.

Cratyle

Juste aujourd'hui, là maintenant tout de suite asteure je découvre Cratyle, superficiellement c'est tout, suite à un lien chez Embruns.
L'agaçant avec Embruns, c'est son côté incontournable, il met le doigt sur pleins de sujets pertinents, il est drôle, tête à claques comme un frère, ou le fils du voisin. Chaque fois qu'on parle d'influence, il se tortille, fait sa jeune fille, nooon, c'est pas lui, lui, oh pauvre petit tout modeste blogueur, et on le sent flatté secrètement, mais modeste, l'éducation judéochrétienne, tout ça.
Et comme le remarque subtilement Cratyle, il a raison, les arguments qu'il évoque pour nier son influence sont totalement convaincants, alors quoi?
Et là, Cratyle nous déroule un raisonnement bien construit, qui file tout seul, allez le lire, je ne garde que sa conclusion qui me plaît :

Le blogueur influent est celui qui est le mieux capable de faire vivre et participer une communauté.

Et toc.

Salut à tous

Je me lance dans un blog pour laisser des comm' partout et écrire sur les blogs que j'aime ou pas.
Je suis bloggaddicte.