mardi 19 février 2008

Intolérance

Je lis beaucoup de blogs et toute une série d'entre eux m'énervent au plus haut point. Je ne voudrais cependant pas les nommer car cela me donnerait l'air d'une mégère et je ne veux pas avoir l'air d'une mégère.
Je vais donc me soulager en tapant anonyme. je déteste les blogs d'hommes ou de femmes qui ont des vies pourries et qui se servent de leurs blogs comme d'exutoires, plutôt réussis, pour l'amertume et le chagrin. Je les comprends, hélas, car Internet est une formidable solution pour s'exprimer. Pire que cela, j'ai lon gtemps eu, à mon corps défendant, un blog hyperplaintif, car j'étais dans une situation qui me déplaisait, et dont je suis sortie. je devrais donc comprendre. en fait je comprends, en théorie, mais je suis agacée quand je lis.
Une sorte d'obsession me fait revenir à ces blogs pleins de douleurs, d'une douleur qui s'épanche sur elle-même.
Ils ont perdu un être cher, leur vie est lourde, ils sn'ont pas tout réalisé, ils sont amers, désillusionnés. je déteste.
Moi aussi, ma vie est bête comme mes pieds. Bon, je bouge, et en ce moment j'ai beaucoup de chance, et je fais des choses qui me plaisent, même si cela ne me mène peut-être à rien. Parfois je suis déprimée, mais le plus souvent j'ai envie de bouger car bouger c'est vivre.
Ces blogs me font penser à des femmes de cinquante ans, amies de ma mère, pleins de talents qui n'avaient pu s'épanouir et qui mouraient debout, adultes, en souriant, avec des paroles douces et pleines de compréhension.
Mieux vaut crier, parler, agir.
A l'inverse, j'aime tout les blogs de gamines ou gamins hyper actifs, qui, certes, ne sont pas dans le passé, mais agissent, même n'importe comment.
Cette fausse douceur des vieux qui se veulent jeunes. Cette petite mort triste. ça m'écoeure.

Je me sens vache car chez certains on sent une douleur authentique. Mais moi aussi, je ne dirais pas quoi, mais moi aussi j'ai ma douleur, ma moisissure écoeurante, au milieu de ma vie, la plaie qui noircit tout. Moi aussi je voudrais me vomir, m'abominer, me recommencer, me punir.
J'ai appris ça, avec ces blogs, et mon blog triste et mort d'avant. Appris que se pleurer dessus ne sert à rien.
Oui, j'ai eu aussi la chance, grâce à mon mari, de modifier notre situation.
Je me sens donc vache aussi parce que j'ai eu de la chance. J'ai toujours de la chance.

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